mercredi 26 octobre 2011

Lettre ouverte à nos élus



Les urnes ont dévoilé leur contenu. La grande majorité des tunisiens ont voté massivement pour le parti islamiste Ennahdha. Trois  partis historiques ont pu obtenir la faveur de l’électeur mais avec beaucoup moins de suffrages, le CPR, Ettakatol, et avec un score encore limité, le PDP. Deux nouvelles formations ont pu émerger du lot à savoir, Elarrridha de l’expatrié Mohamed Hamdi qui dispose de la chaine Elmoustakila et Elmoubadara de Kamel Morjéne implanté surtout au Sahel.
Bien que n’appartenant à aucun parti et ayant  voté PDP, je ne peux que féliciter Ennahdha pour cette déferlante électorale bien qu’entachée de certaines  irrégularités, parfois très graves,  qui ne peuvent cependant mettre en doute son succès. Tout citoyen doit l’aider dans son action car elle n’a pas d’expérience en matière de gestion de l’Etat. C’est un devoir national
Pourquoi Ennahdha a réussi un tel  score?
La grande question est de savoir pourquoi Ennahdha a réussi un tel score et pourquoi les partis anciens ont obtenu des scores moindres ou ont été laminés comme les listes indépendantes fort nombreuses et parfois ne reflétant aucun sérieux dans leurs programmes (tunnel entre la Tunisie et l’Italie).
La surprise de cette élection est l’émergence  d’Elariadha dont l’initiateur est originaire de la région de Sidi Bouzid. Il a pu obtenir des sièges, un peu partout dans le pays, en raison de ses propositions qui promettent notamment la gratuité de la santé à tous au vu de la carte d’identité, une allocation chômage et le transport gratuit pour les vieux. Il a fait sa campagne depuis Londres et il a pu devancer Ennahdha à Sidi Bouzid, sa ville d’origine. En ciblant les préoccupations du citoyen démuni et avec un matraquage médiatique Elaridha a été plus performante que les vieux partis.
Pour Ennahdha, à mon humble avis, il y a de nombreux facteurs qui pourraient expliquer le raz de marée inquiétant de ce parti.
D’abord, ce parti a su jouer sur la fibre religieuse en se présentant comme le rempart efficace contre les attaques des partis qui défendent la « laïcité ». Ces derniers aidés par la société civile et certains médias   ont axé leur campagne sur le choix de société et se sont hasardés à présenter, au nom de la liberté  absolue d’expression, des films qui touchent au sacré. Plus d’un citoyen Nahdhaoui  ou non s’est senti menacé dans l’un  des éléments fondamentaux de son identité. Dans ce cadre, les femmes démocrates ont osé réclamer bruyamment l’égalité dans l’héritage alors que les textes coraniques ne le permettent pas et  sans que  cette revendication intempestive ne constitue un véritable besoin  et peut être, par ailleurs, satisfaite, sans recourir à la loi. C’était donc un acte manifestement provocateur.
 Alors que les partis discutaient de problèmes n’entrant pas dans les préoccupations du quotidien, Ennahdha continuait de tisser sa toile en multipliant ses actions bienfaitrices de proximité qui mettaient un baume sur des blessures ouvertes depuis l’indépendance. Ainsi, Ennahdha,  bien implantée dans les banlieues pauvres, a aidé financièrement  bien des familles nécessiteuses, et a pu même  aider leurs enfants à se circonscrire et même se marier.
Les partis ont eu la maladresse politique de traiter ces actions de démagogiques alors qu’elles entraient dans le cadre d’un islam solidaire. Ennahdha s’est inspiré intelligemment du Hamas et du Hezbollah ! L’argent ne manquait pas pourtant de l’autre côté comme le traduisaient les meetings politiques à l’américaine de certains vieux partis et leurs affiches publicitaires insolentes.
Les partis ont présenté  Ennahdha  comme un parti  pouvant ramener le pays à des années en arrière en appliquant la Chariaa et en revenant sur les acquis. Elle a pu réfuter cet argumentaire en faisant du porte à porte à l’occasion de ses actions bienfaitrices. Par ailleurs, il n’est pas exclu qu’Ennahdha ait pu mobiliser la rue en recourant aux « salafistes » pour manifester contre certains films.Mais, seules les autorités publiques seraient en mesure de le prouver.
Certains, comme l’éminent historien Monsieur Mohamed Taalbi qualifie le premier responsable d’Ennahdha de  « Salafiste » et il n’y a qu’un pas pour dire qu’ils   sont descendus dans la rue sous son instigation lorsque le sacré a  été profané et se sont abstenus curieusement de le  faire lors des élections alors que pour certains « salafistes »  les élections sont contraires à la religion. Si cela est inexact, il appartient à ce mouvement de se démarquer nettement des « salafistes ». 
Ennahdha a pu aussi gagner haut la main ces élections parce que c’est un parti qui a payé un lourd tribut et a acquis une organisation dans la clandestinité et ses troupes sont disciplinées. Il a pu les placer un peu partout, particulièrement dans les mosquées et même au moment du déroulement du scrutin pour continuer à exercer une pression morale sur les électeurs surtout analphabètes et il y en a. Après cinquante-cinq d’indépendance, nous avons  constaté que nous avons encore des analphabètes et c’est déplorable  !
Un autre facteur capital est l'appel d'Ennahdha à un retour aux valeurs morales dans une société qui a perdu son échelle de valeurs bien qu'étant  d'essence arabo musulmane.La corruption,le vol,le mensonge,les passes droits,l'inobservation des règles déontologiques, le recours de la jeunesse aux fausses copies à l'école et à la fac,le recours aux stupéfiants, sont des maux qui rongent notre société et auxquels nous nous habituons de plus en plus.
Ajoutons un autre facteur, non moins important, qui a joué en faveur d’Ennahdha. C’est l’état  de notre société que viennent de révéler   ces élections. Malgré les progrès réalisés par la généralisation de l’enseignement, il y a réellement un large déficit culturel qui explique, en partie, le déracinement  d’une fraction de la société, dite « laïque », et particulièrement des jeunes, qui croit bien faire en rejoignant aveuglément l’occident.Il y a aussi,  une  large couche de la société qui traine à se mettre au diapason des évolutions nécessaires et se réfugie dans une certaine lecture de l’Islam. Car comment expliquer qu’un citoyen soit facilement convaincu de voter pour Ennahdha si on lui dit qu’elle est plus proche de Dieu que le reste des partis !En effet, le raz de marée s’explique par le raisonnement simpliste qu’en dehors d’Ennahdha il n’y point de salut  ! Bien du pain sur la planche !
Enfin un dernier facteur. La campagne électorale n’a pas donné lieu, sur les médias, à un véritable débat d’idées et de programmes entre les    tenants des deux choix de société. Cependant, des tentatives de dernière minute ont été faites par certaines radios et certains ont refusé cette confrontation.
En conclusion
C’est donc une conjonction de facteurs qui pourraient expliquer la réussite fulgurante de la campagne d’Ennahdha, à savoir, la défense d’un Islam qui s’est senti menacé, à tort ou  à raison, sur ses propres terres, la défense des valeurs islamiques,sa politique de proximité qui cadre avec la solidarité islamique, le tribut payé dans les geôles et l’exil, son organisation redoutable, le déficit médiatique du à l’organisation de la campagne en raison du trop grand nombre de partis  et enfin le retard manifeste d’une grande partie de la société tunisienne. Telles sont les raisons, à mon humble avis, qui ont fait qu’Ennahdha a gagné la bataille.
Après les élections, que faire?
Aux partis perdants de faire une analyse serrée des résultats du scrutin et de procéder aux révisions nécessaires. Parmi les décisions qui devraient être prises courageusement, figurent l’abandon de l’arène politique, pour certains et la réalisation pour d’autres, de certains regroupements de la gauche progressiste démocrate,  sur des bases solides. Il va sans dire que les cadres  des partis doivent être rajeunis.
La seconde question est de savoir ce que le citoyen  tunisien est en droit d’attendre particulièrement d’Ennahdha et ses alliés une fois à l’Assemblée Nationale Constituante ?
 D’après son programme politique, le lecteur arrive à la conclusion que le régime "parlementaire" qu’elle a choisi lui permettra de concentrer le pouvoir entre ses mains puisqu’elle nommera aussi bien le Président de l’Assemblée , que le Président de la République, le Premier Ministre,  et le Président du Conseil Constitutionnel  et que sais-je encore ? En filigrane se profile une dictature. Comme le citoyen  qui a voté pour Ennahdha ne l’a pas certainement fait pour son programme, ce parti  qui a, enfin, la légitimité, doit l’adapter  en tenant compte de la position des autres partis à l’intérieur et à l’extérieur de l’Assemblée et ce dans l’intérêt du pays.
Le projet de texte constitutionnel doit recueillir ensuite l’assentiment de la grande majorité des tunisiens qui devront le discuter au sein de commissions locales et régionales parrainées par des experts qui devront présenter le pour et le contre de chaque proposition.
A cet égard, le recours au référendum est un non-sens car on ne peut demander à tout un peuple de répondre par un oui ou un non à un texte d’au moins quatre vingt articles.
La seconde attente et la plus urgente est celle de nos choix économiques. Un signal clair doit être adressé à l’investisseur local et étranger.
Le pragmatisme politique qui manque curieusement à Messieurs Laaridh et Marzougui (Emission sur la TV nationale le 25 octobre ) et qui n’augure rien de réconfortant puisque l’un d’eux parle « d’audit et de truquage des chiffres » est de se pencher, sans tarder, sur le programme économique (2012/2016) et financier du Gouvernement  sortant   en s’aidant des experts qui l’ont façonné et d’autres qui ont souhaité lui apporter certains aménagements tel que Monsieur  Chedli Ayari. L’assemblée Nationale Constituante   discutera ce projet aménagé et l’approuvera. Mieux que des professions de foi, l’adoption de ce projet par la Constituante est de nature à lever les réticences des uns et des autres et à  libérer les énergies nécessaires à la relance, combien nécessaire, de l’économie.
Dans ces conditions et vu que le cadre est balisé, la nomination d’un Gouvernement (union nationale ,technocrate ou autre) n’a pas une grande importance pourvu que l’Assemblée arrive à faire le choix sur la personne idoine à savoir une personnalité intègre qui a une formation économique doublée d’un politique. Il devra  choisir son équipe et  rendre des comptes à l’Assemblée.
Il faut qu’Ennahdha sache que sans relance il n’y aura pas d’emplois et la politique facile de distribution d’argent sans être accompagnée par la production de biens  et de services,  a une limite. La Caisse Générale de compensation est actuellement un véritable gouffre.
L’idée de Monsieur Marzougui d’ouvrir des ateliers régionaux pour arrêter les stratégies à suivre, dans les divers domaines  de l’économie, de l’éducation, de  la santé, de la culture etc (pourvu qu’elles se fassent sur la base d’avant projets préparés par l’Administration qui a les chiffres et les compétences pour le faire) est excellente mais elle ne devra pas entraver l’action gouvernementale.
Encore une fois mes félicitations aux élus et retroussons nos manches, le bout du tunnel est encore loin !

mardi 25 octobre 2011

Libye attention !


Je dis aux dirigeants libyens attention aux positions extrémistes. Nous avons fondé de gros espoirs sur la révolution libyenne que nous  soutenue de toutes nos forces. Les tunisiens pensent encore aujourd’hui qu’il est possible de constituer effectivement une zone de libre-échange entre nos deux pays, voire même, une union économique et monétaire ne pouvant reposer que sur le respect des libertés. Mais nous voyons, d’ores et déjà, planer quelques nuages annonciateurs de forces tirant la Libye vers l’arrière. A cet égard, mes craintes se fondent sur deux décisions  que viennent de prendre les autorités politiques du pays. La première est l’enterrement en plein désert de Kadhafi sans la présence des siens. Nonobstant le fait que ce personnage est un tyran et a les mains tâchées de sang, le vainqueur n’a pas le droit de traiter ainsi un cadavre. Ce traitement barbare est contraire à nos principes religieux. La seconde décision grave est l’annonce de l’application de la loi islamique notamment en matière de statut personnel et  de taux d’intérêt. A l’actif de Kadhafi figure l’interdiction de la polygamie et le recours aux tribunaux pour le divorce !  Je constate, que sous la pression des oulémas libyens, il y a, précipitamment, un retour en arrière et c’est dangereux .Quant au remplacement des banques classiques par des banques islamiques, la décision n’est pas réfléchie. Nonobstant le fait qu’il y a une sacrée différence entre le taux d’intérêt et l’usure, il fallait plutôt faire coexister les deux systèmes et c’est au citoyen de choisir sa banque.

dimanche 7 août 2011

Enfin!

Les pays du Golfe sont sortis de leurs réserves à l'égard du carnage qui se passe depuis quelque temps en Syrie.La Turquie qui a été moins lente à réagir est monté d'un cran aujourd'hui.La Ligue ara a, enfin,  demandé aujourd'hui( le sept aout) au Gouvernement syrien d'arrêter le massacre de manifestants.Le monde a donné assez de temps à Bachar Al assad pour mater  la révolution syrienne.Les USA, l'Europe,la Turquie,les arabes et l'ONU  semblent d'accord aujourd'hui pour arrêter ce tyran qui a perdu  sa légitimité depuis son premier coup de feu contre son peuple.Ce peuple qui a beaucoup souffert sous l’œil indifférent de plus d'un pays peut aujourd'hui compter sur le réveil des consciences. Au Gouvernement syrien de tirer courageusement ses conclusions.A son armée de retirer enfin son appui à ce Gouvernement.Le départ de Bachar Al Assad a sonné.

dimanche 31 juillet 2011

Faible taux de participation aux inscriptions sur la liste électorale

Révolution tunisienne
29 juillet 2011

Sur sept millions de concitoyens en âge de voter seuls un peu plus de un million se sont inscrits à ce jour.
 Il y a toujours ceux et celles qui remettent les choses au dernier jour.
 Il y a ceux et celles qui n’ont pas vingt dinars pour renouveler leur carte d’identité et que le Ministère de l’intérieur et la Commission chargée de préparer les élections n’ont rien fait pour dépasser ce petit problème pécuniaire.
 Il y a ceux qui sont en dehors de la vie politique,  qui ne lisent pas les journaux et ne voient pas la TV préoccupés par autre chose.
Il y a aussi ceux qui, par conviction religieuse, estiment l’élection « haram » !
Mais, je crains fort que la majorité ne veuille pas de ces élections et jugent, par conséquent, l’inscription  inutile.
Il s’agit de ceux et de celles qui en ont fait l’expérience dans le passé et qui vous disent que cela ne mènera à rien de bon. Je resterais là où je suis. Ceux-là ont perdu tout espoir de changement. Ils ont raison. Peu de choses ont changé en réalité. Les événements que nous vivons, à savoir la pénurie d’eau, de lait, de sucre et la hausse vertigineuse des prix justifient leur position.
 Des gens avides, sans scrupules, sans morale, sans sens civique, mus uniquement par l’appât du gain facile, se permettent d’acheter des produits alimentaires pour les stocker et les écouler au compte-goutte au prix fort. L’Etat qui pourrait contrôler les entrepôts frigorifiques et les lieux de stockage semble incapable de prendre les mesures qui s’imposent. Ce n’est que très récemment que l’exportation illégale de lait vers la Libye a été interdite et que le Ministre du commerce nous dit que les transports de bouteilles d’eau seront contrôlés.
 Notre pays n’a pas vraiment besoin de ces investisseurs et je m’étonne que l’Etat ne réagisse pas sévèrement contre ces nouveaux « Trabelsi ».
A l’opposé j’éprouve un réel plaisir à écouter et à lire cet investisseur d’une autre trempe qu’est Monsieur Moncef Sellami. Voilà ce qu’il dit et j’abonde dans son sens.
« Le citoyen tunisien a besoin de réaliser concrètement ce que la révolution lui apporte. Il cherche une amélioration de sa vie quotidienne. Il aspire à l’augmentation de son pouvoir d’achat, l’éducation de ses enfants, à un logement décent, la sécurité de l’emploi qui pour les générations à venir nécessite, comme je l’ai indiqué, une valorisation de la culture du travail… une majorité d’électeurs fera son choix essentiellement en fonction d’un programme économique clair et précis. Or, les sondages révèlent que plus de 60 % de l’électorat, à trois mois des élections, n’a pas fait son choix. Il est important que les partis politiques prennent conscience de l’élaboration de leurs programmes économiques respectifs. »
Oui bon nombre de citoyens ont vu les membres de la Commission pour la sauvegarde des acquis de la révolution se chamailler, suspendre leur participation, voire même quitter cette instance. Ils sont dégoutés surtout s’ils font la comparaison avec ce qui s’est passé en 1957 et aujourd’hui. Des personnalités de la trempe des Filali, Farés, Slim, Belahouene, Mhiri ça ne court plus les rues.
Ajoutez à cela la pléthore des partis qui déboussolent le futur électeur qui ne parvient pas à faire son choix alors qu’à  l’examen on assiste à  quatre ou cinq familles politiques.
J’appelle les partis qui sont proches politiquement à fusionner, le plus tôt possible, pour faciliter le choix de l’électeur indécis. La Tunisie leur sera reconnaissante pour  ce sacrifice et cet acte courageux. Une loi qui prévoira que la fonction de député  à la Constituante et au parlement donnera lieu à de simples jetons de présence sera de nature à refroidir l’engouement de certains à créer des partis.
Si les partis et la société civile ne sont pas encore parvenus à laisser de côté, pour un instant, leurs débats politiques, pour se consacrer  à ce qu’il y a de plus essentiel, à savoir l’avenir économique du pays et la nature du régime politique, que l’Etat alors, en la personne de son Président ou de son Premier Ministre, s’adresse à la Nation pour insuffler une note d’espoir dans le cœur des tunisiens et leur expliquer les risques que le pays court avec ce faible taux de participation aux inscriptions.
Il devra songer, dès à présent, à mettre  les gardes fous pour éviter qu’une Constituante non représentative de la volonté populaire entraine le pays vers un avenir incertain.
 J’approuve l’idée de demander, par exemple,  aux inscrits de se prononce lors des élections sur la nature du régime politique à mettre en place et sur un ensemble de valeurs qui devront figurer dans la future Constitution.
Si l’Etat et la société civile n’arrivent pas à renverser la tendance des inscriptions, d’ici le 2 aout ou encore d’ici une prorogation inévitable de cette date en intervenant publiquement pour ramener les pendules à l’heure , il est à craindre que le pays va se diriger vers l’inconnu face à une Constituante sans assise véritablement légitime.

jeudi 30 juin 2011

Geert Wilders en Tunisie ?


Révolution tunisienne
Geert Wilders en Tunisie ?
Tout le monde a appris  que le populiste Geert Wilders vient de remporter une nouvelle victoire. En effet, le tribunal d'Amsterdam a jugé jeudi que ses propos contre l'islam et les musulmans ne constituent pas des incitations à la haine et à la discrimination. « Geert Wilders était poursuivi pour des déclarations datant de 2006, quand il avait comparé le Coran à Mein Kampf ( Hitler ), demandé son interdiction, et exigé des musulmans qu'ils se conforment «à la culture dominante», afin d'«arrêter le tsunami de l'islamisation». Son film ­Fitna, disponible sur Internet depuis 2008, qui mêle des versets de Mahomet à des images d'attentats terroristes, était également cité[i]. » «Aussi longtemps que je vivrai, je continuerai de m'exprimer» a affirmé Wilders.   
 Au nom de la laïcité et de la liberté d’expression que l’Occident défend bec et ongles, il y a  aussi en Tunisie, des prémisses qui ne trompent pas. La Tunisie s’achemine à ce train-là, lentement et surement vers une liberté d’expression à la hollandaise ou encore à la danoise. Vous vous vous rappelez les caricatures de Mohammed qui ont fait grand bruit et ont fait le tour du monde ?Il n’est pas exclu qu’au nom de la liberté d’expression le caricaturiste danois soit défendu et que le film de Wilders sera projeté dans nos salles de cinéma !
Le citoyen moyen tunisien est-il prêt d’accepter cette évolution ? Est-il prêt d’hypothéquer l’avenir de ses enfants ?
Nous vivons actuellement à l’ombre de la Révolution un déferlement de mouvements émanant de la société civile pour la constitution d’un front pour la défense de la liberté d’expression sans frein et l’égalité des femmes en matière d’héritage en dépit de l’interdiction coranique et la multiplication des conversions à la chrétienté ( voir l’Eglise d’El Hafsia )
Le dernier acte en date est la projection à la salle de Cinéma « AfricArt » à l’Africa, d’un film  de Nadia El Feni intitulé « Ni Allah ni Maître » où une artiste tunisienne raconte notamment comment plus d’un tunisien n’observe pas le jeun en invoquant des pseudos arguments.
 Je me demande pour quelle raison ces artistes ont choisi un tel film provocateur en pareille période ? Je n’y vois que leur volonté  insidieuse d’amener  la société tunisienne, par le biais des lettres et des arts,  à modifier le mode de vie auquel  elle est habituée et qui fait son identité en la rapprochant de plus en plus de l’occident et en la détachant de son socle arabo musulman.
De tout temps, des personnes jeunent et d’autres non et, à mon sens, il n’y a nul besoin d’en faire un étalage. La liberté d’expression de nos artistes a bien d’autres domaines que le sacré pour s’exprimer.
Il est à craindre que ce qui fait notre identité est en train d’être battu en brèche au nom de la « pensée universelle ».
Ma foi, c’est ce que recherche l’Occident qui a reconnu que le plus grand danger vient de l’Islam et met les bouchées doubles pour en limiter l’expansion.
Plutôt que de rechercher à consolider ce qui fait notre identité arabo musulmane certains de nos intellectuels ne font qu’aider consciemment ou non à ce que cette identité s’effrite.
A cet égard, le communiqué de Monsieur le Ministre de la culture m’a vraiment étonné dans sa formulation déséquilibrée[ii] car il a ignoré le côté provocateur du film projeté.
Jamais et au grand jamais, un tunisien de censé n’acceptera de se renfermer sur son passé et de tourner le dos à un occident dont nous avons grandement besoin surtout dans le domaine de la science et de la technologie. Mais nous avons nos propres valeurs. A l’instar du Japon, de la Malaisie ou de la Turquie ces pays ont su garder leur identité tout en s’ouvrant sur l’Occident et en tirer parti pour avancer.
La Tunisie d’aujourd’hui est-elle un désert intellectuel où seuls ceux qui se jettent corps et âme dans la destruction de leur identité ont seuls voie au chapitre ? Pourquoi  se taisent-ils ? Pourquoi ne réagissent-ils pas  à ces dérapages ? Suis-je en dehors de l’histoire ?
Le revers de la médaille est la propension des partis de Dieu à faire eux-mêmes la loi pour protéger l’Islam comme si l’Islam avait besoin de leur aide pour se maintenir et s’étendre en terre d’Islam.
Pourquoi toute cette violence des salafistes pour empêcher  ces laïques à voir un film  qui répond à leurs propres convictions. Certes, nous ne les partageons pas, mais nous nous refusons à les en empêcher par la violence.
Le pays est en train de voir des vertes et des pas mures de la part de ces  « barbus ».
Si l’Etat les laissait faire, il n’y aurait plus de bars, de maisons closes, de touristes. Il y aurait une plage pour les hommes et une  plage pour les femmes. Il y aurait une école  pour  les filles et une autre pour les garçons. Les femmes n’auront d’autres choix que des gynécologues de même sexe. Que sais-je encore ?
Ce serait un univers à l’envers, véritablement irrespirable.
Je viens d’apprendre que ces énergumènes ont empêché des touristes d’entrer dans la Mosquée de Kairouan pour prendre des photos. Je croyais que ce problème était résolu depuis Bourguiba qui était entré en conflit avec un Imam sur la question et où la sécurité était intervenue.
Le tourisme demeure un pan important de notre économie qu’il convient de défendre contre les islamistes qui veulent le limiter aux touristes arabes !
Comme en Espagne les prospectus que j’ai vus, il y a plusieurs années de cela, informaient le touriste qu’il se devait de respecter l’identité chrétienne de ce pays. Nous pouvons en faire autant et mettre une pancarte dans chaque suite pour que  le touriste  qui décide de visiter une mosquée fasse sa douche, mette des vêtements respectables et cache sa chevelure s’il s’agit d’une femme. Le touriste nous respectera davantage en voyant que nous sommes fidèles à notre identité. En effet, une mosquée n’est pas une écurie où on y entre en short et les chaussures aux pieds !
Il y a donc des règles à définir pour que celui qui ne croit pas dans l’Islam continue de côtoyer en paix celui qui en est profondément imbu. Mais soyons clairs, la Tunisie est une terre d’Islam et d’accueil que les non croyants locaux  et étrangers se doivent de respecter en évitant de heurter de front leurs profondes convictions. C’est un casus belli que de tenter de franchir cette ligne rouge au nom de la liberté absolue et de la pensée universelle.
Ainsi, deux courants antagonistes traversent le pays et cherchent à imposer leurs lois. Un courant laïc à l’extrême et un courant islamiste rétrograde. Derrière ces mouvements des partis politiques. Entre ces deux courants, un citoyen désappointé et un Etat qui refuse de prendre le taureau par les cornes pour rectifier le tir et remettre les pendules à l’heure.
Ce dont nous voulons c’est d’une société arabo musulmane respectueuse de l’autre mais prête  à se défendre pour préserver son identité et la renforcer.
Si nous sommes arrivés à avoir parmi nous des concitoyens qui rejettent l’Islam cela est dû à notre système éducatif qui n’a pas réservé la place qu’il mérite à l’enseignement de l’Islam tolérant, d’où une méconnaissance de l’Islam sous son vrai jour. Notre islam est plutôt le résultat d’habitudes héritées de nos parents Sans cette connaissance profonde de l’Islam et de la Charia, il est facile à nos détracteurs de en détourner.
Je n’adhère à aucun parti et je refuse de le faire et je répète que la Tunisie doit rester fidèle à son héritage notamment arabo musulman tout en restant tolérante
Aujourd’hui, le ver est dans le fruit. Où nous laissons le vers pourrir le fruit lentement mais surement, ou nous prenons les devants pour arrêter ce dérapage.
Il n’y a que deux solutions à mon humble point de vue.
La première est de multiplier le dialogue inter religieux  dans les médias. Un média a eu la bonne initiative d’ouvrir le débat en réalisant une rencontre entre le Professeur Taalbi et Cheikh Mourou. Ce fut un régal .De ces débats le citoyen se forgera une idée plus juste de l’Islam.
La seconde, est que l’enseignement religieux doit dorénavant avoir une place  de choix dans notre enseignement n’en déplaise aux laïcs.




[i] Journal le Monde
[ii] "Le ministère exprime son profond regret quant à ces pratiques étrangères ...et qui sont contraires à notre religion sublime..."

vendredi 24 juin 2011

Contre la laïcité absolue


Révolution tunisienne

Une chaine télévisée a organisé le 17 juin 2011 un débat autour du projet de « pacte républicain »  en cours de discussion à la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique.
Participaient à ce débat Ennahdha, deux petits partis politiques, un membre de la Commission précitée et un journaliste.
Sur le plan de la forme, je suggère à la Direction de cette chaine de désigner, dorénavant, le profil idoine pour diriger un débat. Je pense que celui qui dirige un débat délicat de ce genre, doit se tenir aux faits et essayer de ne pas être partie prenante en dévoilant ses penchants et ses convictions personnelles qui peuvent ne pas être ceux de la chaine qui l’emploie. En outre, il doit répartir équitablement le temps de parole. Celle qui a dirigé le débat a, je crois, failli à la règle sacro-sainte du professionnalisme journalistique. C’est mon impression. . Ce média défend-il lui aussi, la laïcité à outrance ? Nous aimerions bien le savoir.
Sur un autre plan, j’aurai souhaité que d’autres partis importants soient représentés car à tout bout de champ on entend ici et là que « le peuple » veut cela, « la rue » veut cela et ce sont les mêmes têtes que la chaine montre.
Sur le fond, le débat a favorisé les tenants d’une laïcité à outrance à implanter dans notre pays et a ignoré que le monde arabo islamique fait l’objet d’attaques de la part de tenants d’idéologies qui abhorrent l’islam et se dressent politiquement contre toute tentative de redressement du monde arabo-musulman.
A cet égard, un journaliste qui lui demandait ce qu’il pensait du monde arabe, Nicolas Sarkosy  a répondu qu’il ne connait que des Etats arabes.
Certes, je ne suis nullement pour un panarabisme ou une Union utopique des Etats arabes, mais je suis pour une coopération économique interarabe en parallèle avec celle, combien nécessaire, engagée avec l’occident. Nous vivons une ère des grands ensembles économiques et seuls les pays arabes se présentent en rang dispersés. A cet égard, une union économique avec la Lybie a de très grandes chances de réussir !
Affirmer que le « Pacte » projeté, ne doit pas faire référence exclusivement à notre appartenance au monde arabo islamique, c’est faire le jeu des forces qui ne demandent que cela pour introduire dans notre société les germes de la division et de l’instabilité politique.
Si on pourrait accepter, en théorie, ce genre de discussions, par contre, sur le plan politique, ce serait suicidaire. On ne pourra pas empêcher demain qu’une rébellion amazigh, ou autre, s’installe chez nous à l’instar de l’Algérie et du Maroc. Par ce Pacte, nous appelons à la rébellion alors qu’on essaie depuis 1956 de réaliser notre unité à partir d’une « poussière d’individus ».
 Hier, c’était Metlaoui avec la résurgence provoquée du tribalisme et demain ce sera quelle région ? Cela dénote un rejet, par inconscience, manque de culture ou poursuite d’un objectif précis, de la civilisation arabo musulmane, de l’Islam, sous son vrai jour et de son apport au monde. Si notre prétendue ouverture sur le monde nous fait oublier nos racines, c’est là une des manifestations de l’échec de notre enseignement qu’il faudrait réformer et au plus vite. On ne peut vivre en Tunisie et avoir le cœur à Paris.
Je suis indépendant d’esprit et donc je n’appartiens à aucun parti politique, mais je ne puis accepter que dans un pays arabo-musulman quelqu’un puisse interdire à un croyant d’interrompre momentanément son travail  pour aller faire sa prière sous prétexte que « cela freine la production » et entache la productivité.
Le journaliste qui affirme cela ignore que le musulman doit réaliser sa prière aux heures prescrites et que cette opération ne dure pas longtemps .En bon musulman il viendra tôt le matin et sortira tard le soir pour rendre les secondes volées à son employeur. Je l’ai fait lorsque je travaillais à la banque et nul n’en a souffert.
 Bien plus, je crie haut et fort, que dans un pays arabo musulman, digne de ce nom, le vendredi doit être chômé car l’agent a toutes les peines du monde à s’acquitter, actuellement, de son devoir religieux vu l’inadaptation de l’horaire !
 Israël chôme le samedi et travaille le dimanche et cela ne l’a pas empêché d’être une puissance technologique. Ces gens défendent bec et ongles leur identité et nous, nous essayons de la noyer dans l’universalisme. Dites-vous bien que les autres ne vous acceptent que si vous avez votre propre identité, sinon vous perdrez l’une et l’autre.
Notre enseignement et la démission de certains parents dits « évolués » ont fait que dans notre pays certaines familles fêtent,  dans les grandes villes, les fêtes chrétiennes de fin d’année et ignorent la célébration de l’Hégire et  celle de la naissance de notre Prophète. Le sacrifice d’Abraham est totalement ignoré ou transformé en partie de méchoui à partir d’une viande achetée la veille.
 Au nom du respect de la liberté, j’interdirai à quiconque de les empêcher de le faire, mais je dis que l’Etat a la mission de réformer l’enseignement religieux. Les laïques s’ils venaient à acquérir la majorité politique nous défendront  d’enseigner à nos enfants un Islam  tolérant et ouvert sur le monde au nom de l’universalisme. Il n’est pas étonnant qu’ils défendraient aussi un enseignement de l’anglais comme première langue et l’arabe comme seconde langue au nom du modernisme !
Le débat a porté aussi sur les droits de la femme. Grace à Bourguiba la femme tunisienne a eu, sur un plateau d’argent, des droits non encore reconnus dans aucun pays arabe. Pratiquement la révolution doit veiller à leur respect sur le terrain.
 La femme n’a entrepris aucun combat pour  obtenir tous ces droits puisque c’est en aout 1956 que le fameux code du statut personnel a été promulgué. Sans la stature politique de cet homme hors du commun, le peuple n’aurait pas accepté un bouleversement aussi inattendu.
 La femme tunisienne a obtenu le droit de vote avant bien des pays européens. La femme qui a acquis ces droits, c’est notre mère, notre épouse et nos filles et nous en sommes  extrêmement fiers ! Jamais, au grand jamais cette révolution ne le remettra en cause !
Mais aujourd’hui, elle se mobilise pour un faux combat. Elle réclame davantage de droits et oublie les devoirs qu’elle a envers la société .Que veut-elle de plus ?
 L’égalité dans l’héritage toujours au nom de concepts dits universels fabriqués par l’occident alors que le Coran l’interdit.
Au nom de la laïcité elle veut pisser dessus, par ignorance, car elle n’a jamais daigné le lire ! Au moins, si elle avait milité pour une lecture exégétique du Coran pour  parvenir à ses fins, à l’instar de ce qui a été fait pour l’interdiction de la polygamie, en tant musulman pratiquant ouvert, je l’aurais accepté.
 Là aussi, L’Etat ne peut fermer l’œil  sur les prescriptions coraniques au nom de la laïcité. Il doit veiller à ce que nos textes ne transgressent pas les textes sacrés sans pour autant tomber dans la Chariaa avec ses « Houdoud » désuets !
Nos codes juridiques ont essayé  dans la mesure du possible,  jusqu’à ce jour, de ne pas transgresser les préceptes coraniques.
J’estime que la laïcité absolue  qui est un véritable cheval de Troie que nous devons combattre est destinée, sciemment ou non, à faire perdre notre identité arabo musulmane. Les générations futures sont menacées par les laïques et, à ma connaissance, les jeunes de Sidi Bouzid, Kasserine, Thala, le bassin minier n’ont pas combattu pour la laïcité.
Ils sont morts pour un développement régional équilibré, pour des structures étatiques qui les écoutent, pour une liberté d’expression et pour la dignité. Que les médias aillent les  interroger !
Le débat a porté aussi  sur l’utilisation des mosquées à des fins politiques et je ne peux être que contre.  Là aussi, l’Etat doit intervenir en nommant notamment les Imams.
En ce qui concerne le projet de prévoir dans le Pacte l’interdiction d’établir des relations avec Israël, je trouve la proposition démagogique, inopportune et provocatrice. A la limite, le Pacte pourrait-il interdire toute   discrimination et citer nommément  le sionisme.
Cette chaine a occulté d'autres points aussi importants, à savoir les tenues vestimentaires et le taux d’intérêt.
Toujours au nom de la liberté la femme s’arroge le droit de porter les tenues vestimentaires, les plus osées, sans respect pour l’autre. J’ai 68 ans. Je suis père d’un garçon et d’une fille et les tenues que nos filles portent me révoltent. Celles des islamistes aussi. Je ne suis pas pour leur interdiction mais je demande à l’Etat de réformer l’enseignement pour amener les laïques et les intégristes à un peu plus de respect pour l’autre. Madame Michelle Bachelet, secrétaire générale adjointe des Nations unies et directrice exécutive de l'ONU-Femmes,  visite actuellement  notre pays. Comparez sa tenue avec celle de la journaliste tunisienne qui l’a interviewée sur la chaine nationale ! C’est révoltant !
Demain au nom de la laïcité et de la liberté, les femmes descendront dans la rue pour défendre les mariages inter-sexes ou le nudisme. N’est-ce pas là un acte de provocation pour la majorité musulmane et de surcroit dans un pays arabo Musulman ?
Enfin, le problème des taux d’intérêt n’a pas été curieusement abordé. Nos exégètes se doivent de  se prononcer là-dessus pour maintenir la coexistence des banques islamiques avec les banques classiques et c’est au citoyen de faire le choix de sa banque. Il y a là des interprétations différentes et nous devons opter pour celle qui colle à la réalité actuelle.
Le débat sur cette chaine montre la nécessité de la rédaction d’un « Pacte » qui préserve le pays de certains bouleversements que la Révolution n’a pas choisis. A cet égard, j’ai déjà milité pour la mise en place d’une plateforme commune.
Il faudrait multiplier les débats et consulter un plus grand nombre de partis, de personnalités politiques et d’intellectuels, toutes tendances confondues, pour rapprocher les points de vue et faire le bon choix. Cette chaine a ouvert le débat. Que le débat se poursuive sur cette même chaine et  ailleurs.

samedi 11 juin 2011

Le peuple syrien triomphera en fin de compte !

Révolution syrienne
Je ne sais jusqu'où El Assad veut aller en continuant à massacrer son peuple et en prenant les observateurs étrangers pour des imbéciles.Le monde entier n'est pas dupe des exactions commises par ses troupes armées et en civil contre un peuple sans défense.Aura-t-il enfin la sagesse de faire marche arrière et bien mieux de quitter le pouvoir?Qui lui fait croire que les manifestations tariront?Le peuple syrien n'a plus peur et montre chaque jour  son courage à mourir pour être digne de sa libération.L'hésitation de certaines puissances ne se justifient plus.La Russie endosse une lourde responsabilité dans les massacres commis.C'est devant les ambassades de Russie du monde entier que les protestations doivent se faire.Les Russes sont les derniers à comprendre que la roue de l'histoire a tourné dans le monde arabe qu'elle ne doit pas comparer à la Tchétchènie qu'elle a pu provisoirement domestiquée.