Révolution Tunisienne
Que veulent les manifestants réunis en très grand nombre à la place du Gouvernement à la Kasbah ? La démission du Gouvernement transitoire, l’élection d’une assemblée constituante qui aura la charge de voter une nouvelle constitution et la mise en place d’un nouveau Gouvernement n’incluant pas le Premier Ministre, Mr Mohamed Ghannouchi, les ministres "franco-tunisiens" recommandés par le Cabinet Karoui ancien conseiller de Ben Ali, ni les ministres"technocrates" ayant appartenu à l’équipe Ben Ali.
Que veulent les manifestants réunis en très grand nombre à la place du Gouvernement à la Kasbah ? La démission du Gouvernement transitoire, l’élection d’une assemblée constituante qui aura la charge de voter une nouvelle constitution et la mise en place d’un nouveau Gouvernement n’incluant pas le Premier Ministre, Mr Mohamed Ghannouchi, les ministres "franco-tunisiens" recommandés par le Cabinet Karoui ancien conseiller de Ben Ali, ni les ministres"technocrates" ayant appartenu à l’équipe Ben Ali.
Qui est derrière ce mouvement de contestation ?le communiste Hamma el Hammami ? Marzouki ? La Centrale syndicale ? Qui d’autre ?
Les jours qui viennent, nous permettrons de découvrir les meneurs qui sont, à mon point de vue, des irresponsables politiques car, à leur place, j’aurais reporté, au moins, cette manifestation avec le déclenchement de la révolution libyenne à nos portes avec ses mouvements migratoires et les conséquences susceptibles d’avoir sur notre pays.
Plutôt que de m’appesantir sur telle ou telle personnalité politique, je préfère juger le Gouvernement transitoire sur les actions entreprises.
Chaque citoyen honnête peut mettre à l’actif du Premier Ministre et de son équipe :
-d’avoir comblé le vide politique engendré par le départ précipité de Ben Ali. Celui-ci n’a pas informé son premier Ministre de son départ et lorsqu’on sait ce que la garde présidentielle, dirigée par Seriati, a fait subir aux tunisiens, on est en droit de dire qu’on a évité de justesse un bain de sang, un retour de Leila, un coup d’Etat, que sais-je encore ?
-Le retour progressif au calme tant attendu pour la reprise de l’économie,
- La liberté de réunion, d’expression et de la presse,
-La promulgation de la loi relative à l’amnistie,
-La liberté de constitution des partis politiques,
-La saisine des pays étrangers pouvant abriter les biens immobiliers, les fonds et les valeurs mobilières appartenant à Ben Ali et à son entourage à l’effet de les geler,
-La nomination d’administrateurs judiciaires des sociétés implantées en Tunisie et dont le capital est détenu par la famille Ben Ali,
-La mise en place de trois commissions indépendantes du pouvoir à savoir;
ü La commission supérieure de la réforme politique,
ü La commission nationale d'investigation sur les dépassements enregistrés lors des derniers événements et
ü La commission nationale d'investigation sur la corruption et les malversations.
-L’aide apportée aux familles des martyrs,
-L’aide apportée aux chômeurs,
D’autres mesures sont en cours pour la suppression des disparités régionales et la création d’emplois permanents qui passe par l’identification des ressources locales et étrangères et la relance de l’investissement,
Nous constatons que les chaines de télévision ne font pas un bon choix de l’intervenant ou un choix non équilibré des intervenants et de ce fait l’impact sur le spectateur non averti ou n’ayant pas une culture politique et juridique est des plus négatif d’où les revendications inattendues, précoces ou encore non réalisables et les suspicions crées qui augmentent le doute et détruisent la confiance dans l’équipe gouvernementale sans parler des insinuations venimeuses échangées sur Facebook .
Plutôt que de construire notre révolution nous sommes en train de la détruire à petit feu.
Je suis la révolution libyenne et je relève que les intervenants sont plus responsables et hautement fédérateurs ce qui m’a agréablement surpris.
Ce Gouvernement est provisoire. Il est en train de préparer la réforme politique et d’aménager la loi électorale après consultation de la société civile, des partis politiques et des organisations sociales et patronales. Les commissions précitées sont en train de faire leur travail sous le feu du dénigrement et de la suspicion.
Les manifestants veulent tout remettre en cause et revenir à la case de départ en créant une assemblée constituante qui nommerait un nouveau Gouvernement excluant le Premier Ministre dont l’honnêteté , la compétence et le capital confiance auprès de nos partenaires étrangers ne peut être mis en doute et qui de surcroit va se retirer de la vie politique .A entendre certains délégués des manifestants s’exprimer à «Aljazeera » , je doute fort que les manifestants savent ce qu’est une assemblée constituante et si les conditions sont réunies pour son élection mais les meneurs le savent.
A ce jour, aucun des partis politiques n’a présenté son programme politique et aucun débat télévisé contradictoire n’a été organisé, ce qui n’augure rien de bon sur la composition de cette assemblée constituante. Elle ne comportera que ceux qui ont crié le plus fort et les manœuvriers de la politique. Que peut-on espérer, par exemple, d’un parti communiste radical à l’heure où la CHINE communiste s’est reconvertie ouvertement à la liberté d’entreprendre?
Je préfère de loin ceux qui refusent de s’engager sur le terrain du juridisme et de la constitutionnalité des institutions provisoires et essaient plutôt de combler les lacunes qui pourraient apparaitre au niveau de l’action de ce Gouvernement provisoire en attendant les élections démocratiques.
Je crains fort pour l’avenir de notre révolution d’autant plus que ce Gouvernement n’a pas prévu un Ministère de la communication susceptible de lever les malentendus et de combattre les manœuvres politiciennes !