J’ai à développer deux
points. Le premier concerne l’insuffisance de communication du Gouvernement en
place. Le second a trait à la crise que traverse Nida.
Il est pour moi
incontestable que ce Gouvernement, fait
de son mieux, mais il y a une insuffisance de communication patente.
Le citoyen ne se rend compte de ce que fait ce Gouvernement, qu’occasionnellement,
lors d’un événement particulier.
A titre d’exemple, je n’ai
pu me rendre compte du programme ambitieux de réforme à engager par le
Ministère de la santé à partir de janvier 2016, qu’à l’occasion du regrettable
décès de cette concitoyenne de Tataouine qui faute de la présence d’un
gynécologue à l’hôpital à été transportée d’un hôpital à un autre pour mourir
en fin de parcours laissant deux enfants en bas âge.
Le déplacement d’un médecin vers elle à
Tataouine était-il possible et aurait-il pu la sauver? Peut-être.
Le second événement a été le cinquantenaire de la création de l’hôpital
d’enfants, de Bab Saadoun.
j’ai vu hier sur la une, un hôpital très bien
entretenu, pimpant neuf, et très bien équipé en matériel de pointe avec un
personnel dévoué et de haut niveau dont le pays peut être fier mais souffrant
d’une exiguïté et d’une surcharge de travail qui va cependant être résolue par
l’implantation d’un second hôpital quelque part dans le pays.
Là aussi le ministre de la santé est revenu
sur son programme pour améliorer les services de santé à dispenser au citoyen
en remédiant à la déficience des spécialités d’anesthésistes et de
réanimateurs, en affectant des
spécialistes dans les hôpitaux qui en sont dépourvus, et en renforçant les
services de première ligne qui désencombreront les hôpitaux.
Il a eu aussi le mérite, le
courage et l’honnêteté d’endosser la responsabilité du décès de la dame de
Tataouine qui n’est pas la seule femme enceinte à mourir bêtement.
Que ce Gouvernement continue
à travailler mais en pensant à bien soigner la communication qui doit toucher
tous les départements et se caractériser par la continuité.
Un ministre, un site et un
livre blanc actualisés sont, je crois indispensables.
Ce qu’il faut aussi, c’est
que ce Gouvernement soit soutenu par ceux qui l’ont porté au Pouvoir. Celui de
Nida fait particulièrement défaut occupé
dans ses luttes internes pour le Pouvoir.
Oui, et c’est là une vérité qu’on ne peut cacher
au citoyen, chacun, à sa façon, veut
tenir les rênes du parti, car qui tiendrait ces rênes, tiendrait la machine
électorale et donc la présidence de la République à laquelle tout le monde
lorgne.
La solution ne réside
nullement dans ce comité un peu bizarre des 13 qui prétend ne favoriser
personne mais qui va déboucher sur un congrès consensuel d’où émergera, il faut s’y attendre, HCS, comme le
principal responsable du parti.
Si tel est l’objectif de BCE
en qui plus d’un citoyen, et surtout les femmes, ont placé leur confiance pour
qu’il soit là où il est malgré son âge, ce sera là une erreur politique.
Je n’ai personnellement rien
à reprocher à son fils. Il pourrait être doté des qualités politiques
nécessaires à la conduite des affaires de l’Etat, mais ces qualités seront
estompées par le lien de parenté qui le lie à BCE. Le sacrifier politiquement,
quoique injuste ; est nécessaire.
Que BCE se rappelle du
traitement injuste que Bourguiba a infligé, à son fils Bourguiba junior qui a
fait pourtant ses preuves en diplomatie.
Il l’a
même obligé de vendre la villa qu’il a achetée moyennant un crédit
bancaire pour lever toutes les suspicions.
Il faudrait être de la trempe de Bourguiba
pour se conduire politiquement ainsi.
Dans l’intérêt de Nida qui
va imploser, si ce n’est déjà fait, et surtout celle de l’équilibre des forces
politiques, HCS se doit de se retirer de la course politique et de la remettre
à plus tard, c'est-à-dire une fois le mandat de son père achevé. Je lui
serais très reconnaissant.
Si HCS serait incapable de
prendre seul, cette décision courageuse et injuste, il appartient à son père de
l’y obliger moralement à le faire.
Seule cette décision
permettra de sauver le parti de la déconfiture et d’achever la consolidation du
processus démocratique.
Merkel, en osant intervenir auprès
de BCE pour lui suggérer de replâtrer Nida, a vu juste, car elle ne peut
continuer à apporter son appui à notre pays sans un équilibre des deux
principales forces politiques, seul
garant de la préservation d’une stabilité politique et sociale propice à
l’investissement.
Je garde un certain
optimisme pour que la famille BCE sauve encore une fois le pays par son sacrifice.