samedi 23 mai 2015

Mon conseil pour les jeunes (et les autres) : suivez les émissions de Youssef Seddik

22/05/2015
Je ne puis m’empêcher de vous faire part d’une émission radiophonique, relativement nouvelle ( 3aal ALLAH ) dans laquelle M. Mohamed Salah Labidi invite, chaque vendredi, dans une causerie religieuse, à 14 heures, Youssef Seddik.
Je souhaite longue vie à ce savant qui nous aide à « lire » le Coran, dans un langage accessible.
Le témoignage de la femme, l’héritage, le voile et bien d’autres questions, qui taraudent notre jeunesse sans qu'elle soit en mesure d'y répondre parce qu’elle  fait une lecture superficielle et littérale du Coran.
 Les causeries de Youssef Seddik peuvent les y aider grâce à sa connaissance approfondie du sens des mots, des idées et  surtout de l’environnement qui les a vus naître.
N’avons-nous pas besoin, dans ces circonstances tumultueuses ou tout est remis en cause par ceux qui prétendent tout connaître, d’une  lecture de la « sunna » et surtout du Coran faite par l’un de nos éminents savants ?
 Que Dieu lui accorde longue vie pour qu’il ait le temps de faire justice de certaines informations reçues et véhiculées par certains, surtout que son argumentaire reflète la culture, la profondeur de vue et la logique ce qui vous conforte dans le choix que vous avez fait de votre religion, qui vous en rapproche davantage et crée une passerelle entre les musulmans et les autres.
Mon idée n’est pas de faire du prosélytisme religieux mais d’attirer l’attention, surtout des jeunes, et même des moins jeunes, sur cet espace qui s’adresse beaucoup plus à la raison.
 Libre à chacun de croire ou non, cela va de soi, mais cela n’est pas mon propos.
En effet, c’est par ces actions en profondeur que nous pourrions prévenir la jeunesse des dérives qui conduisent  à  l’intolérance, à la violence et au terrorisme car la seule action sécuritaire est à elle seule insuffisante.
En attendant que les autorités daignent enfin mettre en place une télévision culturelle, j’adresse un appel à la ministre de la culture et aux dirigeants des chaines de TV pour que ce genre d’émission, et particulièrement celle de Monsieur Youssef Seddik, ait une plus large audience car elle contribue incontestablement à éradiquer le terrorisme à sa base. 
Nous n’avons pas de temps à perdre pour que ce savant ait le loisir d’exposer sa lecture du coran avant qu’il ne soit trop tard.

Souhaitons-lui longue vie.




lundi 4 mai 2015

Et si tout le monde aidait le Gouvernement Essid ?

Et si tout le monde aidait le Gouvernement en place?
Rien ne nous empêche de le faire si chacun de nous avait pour seule préoccupation, l’intérêt national, surtout que le pays est exsangue et que les réformes structurelles deviennent de plus en plus urgentes. Sans réformes, le recours à l’emprunt extérieur qui a déjà atteint un niveau important, dépasserait le standard européen des 60% de Maastricht.
Les syndicats ne peuvent plus demander, sous la pression de grèves, surtout avec des arrêts de travail, parfois très importants, des augmentations salariales  quoique justifiées par le renchérissement du coût de la vie mais qui occultent le fait qu’une frange de la population est en dessous du seuil de pauvreté ou est au chômage.
Ils ne peuvent accepter que ces augmentations soient financées  par un endettement extérieur de moins en moins soutenable et une production et une productivité en baisse. A vouloir trop tirer sur la corde, elle risque de se briser.
Ce qui a été donné d’une main sera repris nécessairement par l’autre car l’inflation sera au rendez-vous.
Je pense que les économistes de l’UGTT le savent et l’appréhendent. C’est donc pour eux une raison suffisante de réviser leur conception de la grève qui ne doit plus se manifester exclusivement par des arrêts du travail.
Je crois que le pays est à la croisée des chemins et, le Gouvernement, l’UGTT et l’UTICA le savent fort bien.
A cet égard, les discours du premier mai  tenus par les divers responsables sont  assez révélateurs  car il faut aller bien  au-delà de certaines attaques verbales qui se révèlent être d’un passé que nous espérons révolu.
La tiédeur apparente de ce Gouvernement, entendez par là l’absence de mesures structurelles lourdes de conséquences sociales, s’explique, à mon point de vue, par le fait qu’il n’a pas trouvé de soutien politique pour les engager.
Je suis sidéré par l’attitude d’une certaine opposition qui se prétend socialiste qui crie déjà à l’échec de la politique de ce Gouvernement. Certains prédisent sa refonte prochaine, voire sa chute d’ici la fin de l’année, mais personne ne semble penser aux conséquences néfastes sur l’économie et le bon déroulement du processus démocratique qui a besoin d’être consolidé.
J’y vois-là, malheureusement, un manque de maturité politique qui cache une volonté d’accaparer le Pouvoir pour en faire je ne sais quoi car les problèmes seront toujours là mais avec certainement plus d’acuité.
L’image du trio sur le quotidien « le Maghreb »,  avec BCE posant  le bras sur les épaules de H.Abassi , en présence d’Essid, me laisse penser que le Président de la République  a usé de son Pouvoir moral pour que la centrale syndicale réincarne un brin de nationalisme à la « Hached » dans son combat légitime pour améliorer les conditions des salariés.
Le retour au dialogue a été, je pense, consacré par la rencontre du 1er mai et des décisions qui ont été prises, à savoir la réactivation du Pacte national (social ?) et la création d’une sorte de « Conseil économique et social ».
Cette nouvelle dynamique devrait être consolidée par les médias qui devraient, toutes tendances confondues, privilégier tout ce qui rapproche les organisations nationales,  tout ce qui concourt à  assurer une large diffusion de l’esprit de dialogue, d’entente, et des valeurs du travail en perte de vitesse, malheureusement, dans notre pays.
En attendant la formation du « Conseil économique et social » convenu, nos experts qui nous ressassent, à longueur de journée, que la situation du pays est catastrophique tout en omettant  de faire état des progrès réalisés, si minimes soient-ils, devraient, s’asseoir autour d’une table avec ceux de la Centrale syndicale, des organisations patronales (UTICA & CONNECT), ceux du Gouvernement et des principaux partis politiques, pour s’accorder, une fois pour toutes, sur les chiffres de notre économie et les mesures urgentes qu’il y a lieu d’entreprendre.
En effet, rien ne vaut un diagnostic précis de la situation pour s’entendre sur les mesures qu’il y a lieu de proposer avec force au Gouvernement.
La priorité serait donnée, à mon avis, à tout ce qui peut engendrer du cash, à savoir la reprise immédiate de la production et des exportations de phosphates et de ses dérivés.
A cet égard, la  franche collaboration de l’UGTT et des élus  locaux de gauche (Hajji, Amroussia ) est des plus précieuses. Elle est requise et serait un révélateur de la bonne foie de toutes les parties.
Le tourisme générera aussi du cash.
A cet égard, le citoyen devrait soutenir les efforts des municipalités pour que, au moins, les espaces visités par les touristes redeviennent propres. Nous remarquons déjà des efforts engagés, dans ce sens, réalisés par des groupes de jeunes qu’il y a lieu de soutenir, d’encourager et de multiplier.
Nous ne perdons absolument rien à garder propres les rues où nous avons élus domicile et nous abstenir d’y jeter tout ce qui peut les polluer (mégots, sachets en plastiques, bouteilles vides, piles, objets divers etc) en attendant que les contrevenants soient sanctionnés pécuniairement comme cela se fait sous d’autres cieux.
Les médias sont appelés à réviser les informations données sur le terrorisme en ramenant les faits à leur réelle valeur et en les  accompagnant, si besoin est, d’une carte qui indique le lieu où les faits terroristes se sont produits, tout en rappelant à des journalistes étrangers aux aguets, amis ou non, que les lieux touristiques sont bien loin, sont hautement sécurisés et que l’incident du Bardo  est clos puisque les visites du musée ont repris de plus belle.
Une campagne vidéo pourrait être réalisée.
C’est en joignant l’image à l’écrit et au son que les médias, dans un élan national,  pourraient booster un tourisme moribond plutôt que de ressasser que la saison touriste est perdue d’avance ce que nous refusons d’admettre.
La « révolution » n’a pas encore pu engendrer l’élan qui lui est propre qui porte le citoyen, digne de ce nom, à se remettre en cause et à retrousser ses manches plutôt que d’être à l’affût des informations pétillantes sur tel ou tel personnage politique et de s’en tenir là. Nous avons été  assez gavés de ce genre d’informations superficielles qui parfois touchent à la dignité des uns et des autres et cela ne nous fait plus ni rire, ni sourire.
Pour faire du buzz, cherchez ailleurs!
Nous  sommes capables de cet élan. N’avons-nous pas défendu nos rues et ruelles au lendemain du 14 janvier 2011 sans que personne ne nous y incite à le faire ? Notre vie et celle de nos enfants étaient en jeu me diriez-vous?
Elle l’est aujourd’hui s’il n’y a pas de relance économique. Cela doit être clair dans nos esprits.
Les urnes ont dégagé une majorité qui est au Pouvoir. Elle a désigné la personne idoine qui pourrait diriger les affaires du pays. En bons démocrates acceptons le choix des urnes. Suivons-la dans ses pas pour qu’aux prochaines élections elle rende des comptes.
Pour le moment, nous n’avons d’autres choix que de soutenir l’équipe en place pour qu’enfin l’économie redémarre car il y va de l’intérêt de tous et ce serait bien dommage que le capital confiance que les pourvoyeurs de fonds et nos partenaires  ont mis dans notre pays soit dilapidé par une cécité politique,  une avidité excessive et avant terme  du Pouvoir ou simplement par la rancune politique du perdant.