jeudi 6 août 2015

Suggestion au ministre des Affaires religieuses et à Youssef Essedik

 06/08/2015

C’est le communiqué de la TAP faisant état d’une proposition, de Monsieur Youssef Essedik, faite récemment et directement au Chef du Gouvernement pour la création de «clubs de divergences» dans nos établissements éducatifs et nos maisons de jeunes qui m’a incité à présenter également une suggestion.
«Ces clubs auront pour mission de sensibiliser les jeunes sur l’acceptation et le respect d’autrui tout en œuvrant à enraciner la culture de la différence et de la tolérance…», «la rencontre avec le chef du Gouvernement a porté sur les moyens permettant de protéger les jeunes de la pensée obscurantiste qui facilite leur enrôlement par les groupes takfirirstes (islamistes adeptes d’une idéologie violente) et extrémistes » poursuit le communiqué de la TAP.
C’est bien comme initiative qui tend à éradiquer la pensée obscurantiste à la racine en parallèle à la guerre engagée sur le terrain contre le terrorisme et qui sera accompagnée nécessairement de mesures sociales et économiques.

Moi, je dis que les moins jeunes sont aussi la proie des «takfiristes» et de l’esprit obscurantiste dans nos mosquées tant que l’action éducative ne touchera pas aussi les cellules parentales.
Ce que le jeune apprendra à l’école sera balayé par des parents ignorants leur religion.

J’avais proposé le lancement d’une chaîne de télévision qui comptera parmi ses programmes des débats contradictoires sur la matière religieuse de nature à éclairer monsieur tout le monde, en Tunisie, dans le Maghreb et les pays du Nord de la Méditerranée.
J’avais même saisi la Présidence française à deux reprises, mais sans effet aucun.
Dès qu’il s’agit de mettre la main à la poche le dossier est enterré.
Je reviens à mon idée, mais, cette fois, en m’adressant au Ministre des affaires religieuses, à nos brillants et courageux intellectuels ( Monsieur Youssef Essedik…) et à nos cheikhs de la Zitouna pour leur demander de transformer les prêches du vendredi, dans chaque mosquée, en un prêche, accessible, à monsieur tout le monde, par le choix d’un arabe facile et surtout d’un contenu véritable au diapason avec la réalité vécue.

Les contenus qu’il m’a été donné d’entendre sont déconnectés de la réalité du moment, incolores, inodores collant à un passé lointain et proches de l’obscurantisme.

Le dernier vendredi, on nous avait désigné un Imam venu remplacé l’Imam malade. Son prêche, fait à la manière d’un poème, s’adressait plutôt à des incroyants alors que la mosquée était remplie de musulmans qui avaient bravé la chaleur pour ne pas rater la prière obligatoire du vendredi.
Il n’y avait que des mises en demeure, des rappels à l’ordre et une critique acerbe des tentations.Le prêche, d’ailleurs bâclé, était un véritable épouvantail. Un enfant était assis à côté de moi. J’aimerais bien savoir qu’elle a été son impression sur ce discours radical?


D'où mon idée de modifier le contenu des prêches qui devront porter, au moins pendant un an, sur la lecture et  la compréhension du Coran sans plus.
Le ministre des affaires religieuses parrainerait une réunion hebdomadaire avec nos cheikhs de la Zitouna et nos brillants intellectuels à laquelle assisteront les imams.
On y abordera la lecture et la compréhension de telle ou telle sourate et de tel ou tel verset coranique et particulièrement celle ou ceux qui font matière à polémique.

On s’accordera sur une lecture consensuelle de la sourate ou des versets dont la date, l’environnement et le contenu réel et les termes seront définis et c’est cette lecture consensuelle qui constituera la matière du prêche sur tout le territoire de la République.

C’est faisable, si là aussi, les autorités le veulent bien.

La Tunisie et les tunisiens auront enfin une lecture identique quasi scientifique du Coran et personne ne pourra plus les convaincre du contraire.
Avec l’action au niveau des établissements scolaires proposée au chef du Gouvernement et celle-ci,au niveau de nos mosquées, nous bannirons de notre pays, j’ose l’espérer, la violence à fondement religieux.
Dieu fasse que notre voix soit entendue !


Mokhtar El Khlifi
Tunis le 06/08/2015

dimanche 2 août 2015

Lettre ouverte à monsieur le ministre de l’Agriculture

30/07/2015 (article publié par Leaders.com 

J’ai lu des articles concernant la bactérie tueuse des oliviers, xylella Fastidiosa, qui ravage actuellement le Sud de l’Italie, a atteint la Corse et bientôt les oliveraies du bassin méditerranéen (Grèce, Espagne, Tunisie…).

 J’ose espérer que vous les avez lus, ou du moins, vos services techniques vous en ont parlé.

« La Xylella Fastidiosa provoque le dépérissement des oliviers, mais aussi de quelque deux cents espèces végétales, comme le lierre et le laurier rose, en se transmettant par l’intermédiaire d’insectes piqueurs-suceurs, tels que la cicadelle.

 La présence de la bactérie dans l’arbre ne se manifeste qu'au bout de plusieurs mois, selon la Direction régionale de l'agriculture et de la forêt (France).

 Elle attaque d’abord  la cime du feuillage, puis descend progressivement vers le tronc pour infecter l’arbre en entier, mais aussi les arbres voisins.

 L'alerte a été lancée à la fin de l'été par des oléiculteurs soutenus par la coalition nationaliste Femu a Corsica ( la Corse,France) et informés des ravages de la bactérie dans les Pouilles (Italie).
 Quelque 30.000 hectares d'oliveraies ont déjà été détruits dans cette région méridionale de la péninsule italienne.
 Selon un élu de Femu à l'Assemblée de Corse, qui a participé, fin octobre, à un symposium sur la bactérie à Galliopoli (Pouilles), «50 millions d'oliviers risquent de mourir en Italie et le fléau menace toute l'Europe méridionale».

Comme il vaut mieux prévenir que guérir, nos médias, pourraient, s’ils étaient sensibilisés par vos soins et par l’Union des agriculteurs, entamer une campagne sur ce véritable désastre rampant, outre la mise en place urgente par la douane de contrôles sanitaires efficaces.


A ma connaissance, je n’ai vu ou entendu parler d’aucune quelconque initiative à ce sujet.

 Si aux problèmes du tourisme et du bassin minier générateurs de cash, viendrait s’ajouter l’arrachage de notre oliveraie, je me demande si notre économie pourrait compter sur les quelques points du PIB que génèrent la production aléatoire céréalière et l’industrie.

 A cet aspect économique, l’ingéniosité maligne des terroristes pourraient recourir à cette bactérie pour empêtrer davantage notre économie.

Se prémunir contre Xylella  Fastidiosa est donc, monsieur le Ministre, une action urgente de salut public.


A bon entendeur salut.