jeudi 31 mars 2011

Points d'interrogation

Révolution Libyenne
Au début de l’intervention tardive de la coalition, l’aviation française qui s’est réservée la partie Est de la Libye, a pu éviter, de justesse, un massacre de la ville d’Ajdabia et de Benghazi. La poursuite des interventions avant la réunion de Londres a permis aux révolutionnaires de libérer Brega, Ras lanouf, Benjaouad et d’arriver à 70 Km de Syrte . Mais, nous  n’avons pas cessé d’enregistrer le recul des révolutionnaires au point que la ville d’Ajdabia et de Benghazi vont bientôt tomber aux mains de Kaddafi sans que l’aviation n’entre en action et cette régression a coïncidé curieusement avec la réunion de Londres à laquelle Amr Moussa n’a pas participé ! La verve de Sarkozy et de Cameron a disparu. Les américains parlent de diminution de leurs efforts de guerre .On ne parle plus de concertation militaire entre les révolutionnaires et les pays intervenants. Le commandement est passé à l’OTAN et concrètement nous n’enregistrons aucun effort concret d’armement des révolutionnaires. On note, cependant, des interventions militaires, uniquement à l’Ouest. Un doute commence à s’installer sur l’obédience des révolutionnaires qu’on soupçonne à tort d’appartenir à El qu’AIDA.
On est endroit de s’interroger sur ce net revirement de la politique d’intervention militaire.
 Dès le début les révolutionnaires ont soupçonné la présence d’armement israélien. Ils viennent d’en donner la preuve en exposant des armes internationalement prohibées comportaient l’étoile de David. Israël est-elle mêlée au conflit ? La réussite des révolutionnaires ne l’arrange pas car elle craindrait, à juste titre, la constitution d’une Union économique entre les trois pays, la Tunisie, la Libye et l'Égypte, voire une Union politique.
En laissant, Kaddafi récupérer les zones pétrolifères, s’achemine-t-on vers la partition de la Libye et à arrêter politiquement le conflit ?
A cet égard, le Comité de la révolution se doit d’être suffisamment vigilant pour contrecarrer ces éventuelles orientations .Les jours à venir pourraient confirmer  nos craintes ou les démentir.

vendredi 25 mars 2011

Lettre ouverte à Monsieur le Ministre tunisien de l’Intérieur

Révolution Tunisienne
Lettre ouverte à Monsieur le Ministre tunisien de l’Intérieur
Monsieur le Ministre,
La liste des partis politiques s’allonge de plus en plus  ce qui rend de plus en plus difficile au citoyen de faire son choix.  Leur passage à la TV ne suffira pas à donner une idée précise sur les candidats.
J’ai pensé à votre Département pour faciliter, en toute neutralité, le choix du citoyen.
Je vous suggère, d’éditer, à cet effet, une brochure bilingue (arabe et français) comportant  uniformément et  pour chaque parti :
ü  Les principes et les  valeurs qu’il prétend défendre,
ü  Son programme politique, économique, social et culturel
ü  Le nom et prénom de ses dirigeants  avec  leur curriculum vitae, leur photo, leur âge …
ü  Une déclaration de politique générale d’une page  au plus
Le contenu de cette brochure gagnerait à être publié sur votre page Facebook et communiqué aux médias pour éclairer le plus grand nombre de citoyens.
Salutations distinguées

Appel

Révolution Libyenne
J’appelle ;
- les membres de la coalition, l’ONU, le croissant rouge et la croix rouge ainsi  que les organisations humanitaires à agir vite pour faciliter l’évacuation vers la Tunisie et l'Égypte, des blessés car il y a péril en la demeure. Selon les récits poignants des personnes qui ont pu quitter notamment, Ajdabia à l’Est et Misrata à l’ouest de la Libye, la situation humanitaire est alarmante faute d’infrastructures hospitalières dignes de ce nom et donc de soins, sans parler de la pénurie d’eau potable et de denrées alimentaires et de lait pour les enfants,
- les membres de la coalition, l’ONU, le croissant rouge et la croix rouge ainsi  que les organisations humanitaires, à agir vite pour faciliter l’évacuation vers la Tunisie et l'Égypte, des réfugiés bloqués en Libye .Des couloirs humanitaires devraient être crées et sécurisés par la coalition pour assurer l’évacuation des familles vers les pays limitrophes,
-l’ONU et les organisations humanitaires à aider les pays hôtes à accueillir ces réfugiés et à les loger, soit auprès des familles qui le désirent, soit dans des logements dignes de leur statut,
-Les pays de la coalition, privés d’une nécessaire action au sol venant compléter leur intervention aérienne, à entrainer et à  armer les révolutionnaires  pour abréger les souffrances du peuple libyen et faire pression sur le clan Kaddafi pour arrêter ses exactions et accepter le verdict du peuple qui ne demande qu’à être libéré du joug de l’oppression qui dure voilà plus de vingt ans.

lundi 21 mars 2011

Oui, pour l'intervention militaire en Lybie

Révolution Libyenne
La révolution libyenne appelle les observations suivantes :
-C’est une révolution pacifique  menée par la jeunesse libyenne. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est le refus du pouvoir libyen de libérer l’avocat des parents de prés 1200 prisonniers qui ont été tués par le pouvoir pour avoir réclamer une amélioration des conditions de leur détention, il y a de cela quelques années,
-L’usage de la force disproportionnée a poussé ces jeunes à recourir à des armes récupérées ici et là lors des affrontements,
-Ces jeunes n’ont aucune idéologie hormis celle d’aspirer à la liberté et à la dignité à l’instar de leurs confrères tunisiens et égyptiens,
-Cette révolution a emporté l’adhésion du peuple libyen à l’exception des tribus dont est originaire Kaddafi,
-Cette révolution a entrainé la défection de certains membres du Gouvernement, d’officiers de l’armée  et de représentants de la Libye à l’étranger,
-Nous autres voisins de la Libye avons découvert à travers les personnes interviewées, un peuple digne, pacifique, profondément croyant, solidaire et courageux qui ne mérite pas d’être dirigé par Kaddafi. Ce personnage rocambolesque, menteur, manœuvrier, sans scrupule et rustre, pour ne pas dire autre chose, a montré qu’il ne nourrit que de la haine pour son peuple qu’il n’a pas hésité à massacrer avec des armes terribles pour essayer de se maintenir au pouvoir et continuer à accaparer ses richesses.
 Ces richesses immenses n’ont pas été à même de loger ses concitoyens de Tobrouk qui continuent à habiter dans des abris rudimentaires recouverts de tôles, ni à édifier un système sanitaire moderne puisque ses concitoyens se font soigner à l’étranger.
-Après sa libération les tunisiens seraient fiers de construire avec ce peuple, un ensemble économique solide dans l’intérêt des deux parties. Quand bien même les tunisiens traversent une période politique, économique  et sécuritaire   difficile, ils ont répondu à l’appel  de la solidarité et ont également ouvert leurs portes aux autres réfugiés de différents pays,
-Tous les pays arabes regardaient Kaddafi mater son peuple sans pitié et poursuivre son massacre jusqu’à Ajdabia sans broncher. Seul le  Qatar n’a cessé d’envoyer des convois humanitaires et a fini par saisir le Conseil de Sécurité devant la perspective d’une catastrophe humanitaire à Beni Ghazi.
Nous avons tous vu des libyens de tous âges fuir les combats d’Ajdabia,  raconter les atrocités vécues et  implorer l’aide du monde les larmes aux yeux. C’était bouleversant.
 Parmi les pays étrangers , seule la France, conduite par son fougueux Président a entrepris une course contre la montre pour faire voter par le Conseil de Sécurité la fameuse résolution 1973  après avoir été le premier à  recevoir et à reconnaitre le Comité Provisoire de la révolution,
-Cette résolution appuyée par la Ligue arabe prévoit un cessez le feu, une « no fly zone », une action militaire contre les moyens militaires susceptibles de mettre en danger la vie des civils, l’interdiction du recours aux mercenaires, un embargo contre les armements et un gel des avoirs du clan Kadafi
-Ma grande surprise a été de relever  l’abstention de la Russie, de la Chine, du Brésil, de l’Allemagne et de l’Inde au Conseil de Sécurité. La Turquie et la Syrie m’ont aussi déçu. A quoi jouent-ils ?Les enjeux commerciaux et la peur de la contagion suffisent-ils à éluder l’aspect humanitaire ?Drôle de politique qui ignore les valeurs morales élémentaires !
 La Libye de demain en tiendra compte certainement. Une autre grande surprise a été de voir des tunisiens protester devant l’ambassade de France contre la vigoureuse et nécessaire intervention militaire française en Libye et à leur tête un certain Hamma el Hammami futur candidat à la Présidence de la République tunisienne ! Les arguments éculés avancés tirés du néocolonialisme n’ont rien de convaincant. Ils oublient le drame qu’auraient vécu les populations civiles de Beni Gazi sans l’intervention des pilotes français à qui j’adresse mes vifs remerciements d’avoir risqué leurs vies pour des étrangers. Ma surprise a été grande d’apprendre que Amr Moussa  n’est pas d’accord sur l’étendue des interventions de la coalition se prêtant aux allégations de la propagande libyenne et ignorant  délibérément les termes de la décision du Conseil qui ne peut exclure la nécessaire neutralisation des défenses anti aériennes et les blindés au sol susceptibles d’attaquer les civils.
En conclusion, la révolution libyenne doit être soutenue en renforçant  ses moyens de combat.  L’action militaire de la coalition  doit être saluée et soutenue tant qu’elle ne mette pas les pieds sur le sol libyen. A cet égard, Je tiens ici à rendre un vibrant hommage notamment à la France, la Grande Bretagne, les USA,  le Qatar et l’Italie qui ont accepté de mettre en péril la vie de leurs pilotes et ont engagé des sommes colossales alors que leur économie traverse une période difficile.
 Ces pays ont compris qu’il fallait soutenir les peuples dans leur lutte pour la liberté et qu’il est de loin préférable d’entretenir des relations politiques et économiques avec des pays libres qu’avec des dictatures moyenâgeuses.

samedi 12 mars 2011

No Fly Zone


La Ligue arabe vient de décider la reconnaissance implicite du Conseil  National Intérimaire de la Révolution comme seul interlocuteur et la saisine du Conseil de Sécurité pour qu’il interdise tout survol  de l’espace aérien dans le dessein de protéger la population civile libyenne et les travailleurs étrangers contre les  bombardements et les mitraillages qu’ils sont  en train de subir.
 Cette  décision exclut toute intervention militaire sur le terrain conformément à la volonté du peuple libyen.
 Cette décision préserve ainsi la force militaire de l’Etat libyen ce qui permettrait, sans doute, d’éviter le véto russe et chinois.
 A mon avis, cette décision aurait pour conséquences, au moins l’arrêt des flux aériens de mercenaires et l’arrêt des bombardements, une action de brouillage des transmissions, un embargo sur les pièces de rechange des avions et des blindés, la communication de renseignements à la population civile contre les éventuelles attaques et , j’ose espérer, la fourniture d’armes de défense contre toutes  attaques de blindés et d’avions de combat.
Si  le Conseil de Sécurité vote une telle résolution, il serait difficile au régime libyen de ne pas s’y soumettre sous peine d’amener le Conseil à autoriser la destruction du potentiel militaire, voire le bombardement d’El Azizia où se terre El Kaddafi et sa famille.
 J’espère que ce fou comprendra enfin que sa fin est arrivée et épargnera plus de souffrance à son peuple.

Assassinat

 Révolution Libyenne
ALI  EL HASSEN  El JABER cameraman d’El Jazeera vient d’être assassiné par les hommes de Kaddafi. Il n’est pas étonnant que le régime libyen, qui n’a pas hésité à utiliser ses avions et ses blindés pour massacrer ses citoyens, n’éprouve  aucun scrupule pour  tabasser et assassiner des journalistes dans l’exercice de leur devoir d’informer le monde sur les massacres perpétrés sur le peuple frère de Libye. Par ce geste ignoble la clique libyenne, qui a perdu toute légitimité, espère faire taire la voix de la vérité. En cette douloureuse circonstance nous présentons nos sincères condoléances à la famille  de la victime et à l’équipe d’El jazeera .

samedi 5 mars 2011

Le bout du tunnel

Révolution Tunisienne
J’ai écouté le speech de Monsieur le Premier Ministre Béji Caid Essebssi  et l’ai réécouté. Je ne puis m’empêcher d’exprimer ma  joie de constater que la Tunisie  qui traverse une zone de turbulence a de nouveau un capitaine à bord.
La Tunisie a  été sauvée, une première fois, lorsque le Premier Ministre Monsieur Mohamed Ghannouchi a, le 14 janvier2011, évité à son pays un bain de sang en prenant les rênes du pouvoir aidé  par  cet autre homme providentiel qui a pris rendez-vous avec l’histoire le Général Ammar en limogeant le chef de la redoutable garde présidentielle Ali Seriati.
Des mesures concrètes importantes ont été prises (amnistie, retour des exilés politiques, constitution de trois commissions indépendantes du pouvoir, assistance aux chômeurs, gel des avoirs de la famille Ben Ali, nomination d’administrateurs…) par  Monsieur Mohamed Ghannouchi et son équipe.
 Son patriotisme, sa droiture, son honnêteté et sa compétence en matière économique sont, à mon avis, incontestables. Ce grand homme a cependant péché par la manière avec laquelle il a géré la situation, n’attachant pas l’importance qu’il fallait à l’aspect politique qui implique la nécessité de prendre le pouls de la rue et de communiquer fréquemment avec elle à travers les médias.
Ainsi, une partie de la population, et surtout les acteurs de la révolution, ont douté de sa volonté  réelle de trancher avec un passé peu reluisant.
 Monsieur Mohamed Ghannouchi en a pris acte et a eu le courage de démissionner tout en évitant de créer un vide au niveau de  l’Etat.
Sans doute il a collaboré avec le Président de la République, dans le choix de son successeur et dans la définition de la « feuille de Route » annoncée par Monsieur Foued Mbazaa ce jeudi 3 mars 2011.
Dans son allocution, Monsieur le Premier Ministre Béji Caid Essebssi, a montré qu’il   est l’homme de la situation. Il a pris à son compte les objectifs de la Révolution tout en remettant les pendules à l’heure. Il a montré son sens aigu de l’Etat qui passe par le rétablissement de la sécurité et le retour au travail car l’économie est au bord du gouffre et, sans une croissance soutenue et importante, le problème de l’emploi ne pourra pas être résolu radicalement.
Ce poids lourd de la politique  a montré une aptitude à écouter la rue, la société civile et les partis politiques. Il sait ce qu’il veut et ce qu’il peut et a manifesté son assurance à réussir. Le peuple tunisien doit le soutenir dans sa délicate mission pour sauver sa révolution.
Que Dieu l’aide et que son épouse et ses petits-fils nous pardonnent de leur avoir ravi un être qui leur est si cher et que le devoir vient d’appeler au secours du pays.