samedi 30 avril 2011

Mise au point

Révolution libyenne
Monsieur Snoussi Bssikri, opposant libyen en exil invité par Al Jazeera, reproche à la Tunisie d’avoir laissé les soldats de Kaddafi retourner en Lybie avec leur armement après leur incursion dans la région de Dhiba au Sud tunisien à la poursuite des insurgés.
 Il s’étonne surtout que le Gouvernement  n’ait  pas reconnu le CNP.
Le peuple tunisien soutient, sans réserves, la révolution libyenne et en a administré la preuve en s’opposant à l’approvisionnement en carburant de l’armée de Kaddafi et  en ouvrant ses portes au flux de réfugiés malgré les difficultés qu’il rencontre.
 Le peuple tunisien comprend la position officielle de son Gouvernement et le soutient sans reserves.
 Politiquement Monsieur Bssikri commet une erreur très grave car il doit savoir qu’ il y va de l’intérêt des insurgés que le Gouvernement tunisien adopte un position de neutralité vis-à-vis des belligérants en considérant que ce conflit est une affaire intérieure tout en  regrettant le traitement réservé aux civils.
Si le Gouvernement tunisien prenait position en faveur des insurgés, il est certain que Kaddafi trouverait là un prétexte pour attaquer la Tunisie qui n’a pas les moyens militaires de le repousser. Ce serait là une occasion inespérée de tenter de réinstaller son ami Ben ALI. En outre La Tunisie ne pourrait plus servir de zone de repli pour les insurgés, ni recueillir les réfugiés. La Tunisie sait ce qu’elle fait.

samedi 23 avril 2011

Révolutions Yéminite et Syrienne

Je demeure ahuri par l'entêtement du Président yéménite Ali Abdallah Salah à rester encore au pouvoir sous divers prétextes et son insensibilité à l'ampleur et à la détermination des manifestants.
Je demeure également ahuri par la violence de la répression des manifestants syriens .
J'ai bon espoir que ces deux régimes tomberont tôt ou tard.Les masses arabes ont brisé le mur du silence et de la peur et montrent leur aptitude à mourir sous les balles pour avoir droit à la liberté.
Le réveil et la renaissance arabes sont en marche et nul ne les arrêtera .Patience et sacrifice et malheur à ceux qui  tentent d'arrêter desepérément le cours de l'histoire! 


Lueur d’espoir en Lybie



Les USA se reprennent. L’OTAN a suivi. Des avions américains sans pilotes entrent en action. Les frappes aériennes se multiplient surtout à l’ouest  et sur les environs de Tripoli. La Grande Bretagne, la France et l’Italie ont convenu de l’envoi d’officiers de liaison au sol. Ainsi, l’étau se resserre sur les troupes de Kadafi. Les insurgés respirent en contrôlant un poste frontière avec la Tunisie et en libérant la valeureuse Misrata. Sur le plan politique la visite de l’Est de la Libye du Sénateur républicain Mc Caïn a été très remarquée. En effet, il a reconnu la nécessité de reconnaitre le CNP comme le représentant légitime du peuple libyen et le droit des insurgés à avoir des armes pour se défendre. Merci Sénateur. A Monsieur Obama de vous suivre ! La balle est dans le camp des insurgés à l’ouest, comme à l’est pour qu’ils améliorent leur organisation et accentuent leur pression sur le régime libyen pour qu’il accepte leurs conditions politiques.

jeudi 21 avril 2011

Profond malaise

Révolution Lybienne

Nous ressentons un profond malaise au vu du comportement de l’OTAN en Lybie. Ici et là, certaines personnalités occidentales expriment la crainte d’un enlisement de cette organisation en Libye suite à l’entêtement et à la résistance inattendue du tyran libyen. Oui, à notre humble avis, ce risque existe si l’OTAN ne  se décide pas de changer de stratégie et ce serait bien malheureux car, hormis la Russie, tout le monde s’accorde à dire que Kaddafi a perdu toute légitimité .Par ailleurs, l’opposition libyenne a montré  son organisation et sa maturité politique et  a levé le doute sur la ligne politique qu’elle entend suivre. Particulièrement, elle a donné les apaisements nécessaires répondant à la crainte, tant de fois exprimée, sur l’existence des éléments d’El Qaida ou du Hezballah. Elle est également en train de se réorganiser militairement sans pour autant que les armes qu’elle réclame lui soient fournies pour faire face à l’armement lourd des milices de Kaddafi .
« L'usage exclusif de la force aérienne, …, montre ses limites face à des cibles mobiles et indiscernables du fait de l'imbrication des forces loyalistes et des forces insurgées. Sans information terrestre, l'aviation de la coalition évolue en aveugle ??", déclare Monsieur Poniatowski député UMP dans un communiqué. Il ajoute : "J'estime que l'on se dirige vers un enlisement inutile et des pertes importantes de vies humaines sans la mise en place rapide d'une convergence d'actions ciblées, entre les frappes aériennes et la désignation des objectifs sur le terrain, grâce à l'envoi de forces spéciales". »
Le CNP n’acceptera pas une intervention militaire de ce genre de l’OTAN alors que ses forces sont prêtes pour faire ce travail sur le terrain pourvu qu’on leur en donne les moyens, besoin qu’elles réclament à cor et à cri !Pourquoi mettre en danger des vies d’étrangers alors que les citoyens libyens sont prêts à se sacrifier courageusement pour la liberté de leur pays ?
Le problème est ailleurs. Donnons la parole à Monsieur HBL qui vient de Libye : « J'ai eu le privilège d'être admis dans la Control Room de l'état-major de la Libye libre. J'ai pu y consulter le livre de bord où se trouve consigné l'historique des opérations demandées par les Libyens et mises en œuvre par la coalition. Et j'ai clairement vu qu'il y a eu une première phase : celle où chaque pays avait la maîtrise de ses avions (intervention française et britannique essentiellement) et où, entre le moment où ( le Général Abdefattah ) Younes et son adjoint, le général de brigade Abdeslam Alhasi, donnaient la position d'une pièce d'artillerie et le tir qui la neutralisait, il s'écoulait à peine une heure. Puis une deuxième phase qui s'ouvre avec le passage du commandement à l'OTAN : le délai moyen devient de 7 heures – tout le temps qu'il faut à la "cible" pour bouger, voire disparaître ou se fondre au milieu des civils. »
C’est ce qu’a déjà regretté, avec quelque dépit, le Général Abdefattah Younes à el Jazeera. Aujourd’hui, l’un des chefs de la résistance dans MISRATA, la ville héroïque,  a précisé, à el Jazeera, qu’un objectif militaire a été signalé, depuis voilà près d’un mois, sans que l’OTAN ne juge nécessaire de le neutraliser.
Il y a là réellement, soit une ambiguïté dans la position politique de l’OTAN suite à des courants contradictoires qui la traversent, soit à une incompétence au niveau de son commandement.
Pour éviter l’enlisement, lourd en conséquences politiques, la perte  d’un plus grand nombre de vies humaines insupportable pour le peuple libyen et le monde arabe ainsi que l’allongement de la facture financière qu’aura à payer la Libye redevenue libre, il va falloir qu’on retourne nécessairement à la formule initiale de commandement avec une collaboration plus nette des USA.
Pour Monsieur OBAMA qui est à la veille de nouvelles élections, il serait plus judicieux pour lui, de mettre le paquet en Libye en s’appuyant  dans les airs sur ses alliés et sur le terrain sur les insurgés après leur armement.

mardi 5 avril 2011

Inquiétudes

Révolution Lybienne
La situation dans la Libye voisine nous  inspire de grosses inquiétudes  car le conflit  semble s’éterniser alors que toutes les conditions sont réunies, au moins théoriquement, pour  l’abréger et épargner ainsi de nouveaux morts, blessés et dégâts matériels.
La ville de MISRATA  est encerclée par les troupes de Kaddafi, soumise à un déluge de feu et privée d’eau, d’électricité, d’hôpitaux pour soigner les blessés, de nourriture en quantité suffisante, de lait pour les bébés et de médicaments .Idem pour Zenten et autres localités de l’ouest. Brega à l’ouest est soumise également à des bombardements à l’artillerie lourde et reçoit sans discontinuité des renforts en hommes et en matériels. L’OTAN  laisse faire en dépit de la décision du Conseil de sécurité de protéger les populations civiles  alors que la Coalition qui l’a précédée et dirigée principalement par la  France et la Grande Bretagne a permis de sauver bien des vies humaines surtout à  Benghazi.
Rappelons que la décision du Conseil de Sécurité qui prévoit,  outre une « no fly zone », un point 4 ainsi libellé : Le Conseil, Autorise les États Membres qui ont adressé au Secrétaire général une notification à cet effet et agissent à titre national ou dans le cadre d'organismes ou d'arrangements régionaux et en coopération avec le Secrétaire général, à prendre toutes mesures nécessaires, nonobstant le paragraphe 9 de la résolution 1970 (2011), pour protéger les populations et les zones civiles menacées d'attaque en Jamahiriya arabe libyenne, y compris Benghazi, tout en excluant le déploiement d'une force d'occupation étrangère sous quelque forme que ce soit et sur n'importe quelle partie du territoire libyen, et prie les États Membres concernés d'informer immédiatement le Secrétaire général des mesures qu'ils auront prises en vertu des pouvoirs qu'ils tirent du présent paragraphe et qui seront immédiatement portées à l'attention du Conseil de sécurité…
Que s’est-il passé ?
L’OTAN à la différence de la Coalition prévoit l’unanimité des membres de son Conseil dans la prise de décision et la Turquie en fait partie.
Lorsqu’on sait que la Turquie a été contre les interventions militaires de la Coalition en dépit de l’article 4 précité et contre l’armement des révolutionnaires qui veulent se défendre, il n’y a qu’un pas pour dire que c’est la Turquie qui blogue l’action de l’OTAN. Elle   permet ainsi aux forces de Kaddafi comportant des mercenaires et armées jusqu’aux dents, de récupérer ce qu’elles ont  perdu et ce en écrasant des villes entières sous leur passage. En effet, ce pays a de nombreux intérêts à défendre en Libye.
J’accuse la Turquie de connivence avec Kaddafi.
Par opposition à ce comportement égoïste et mercantile,  nous voyons ce que fait la France et l’Italie qui ont notamment reconnu le CNP et délégué leurs représentants à Benghazi !Les arabes n'ont pas osé les suivre.
En parallèle, l’Algérie qui a été contre l’intervention de la Coalition, insinue aujourd’hui l’idée  que El Quaida a une base à l’Est de la Libye ce que réfute le CNP !
Enfin, les USA ont pris la décision de retirer les avions engagés dans les bombardements pour des raisons de coûts, de campagne électorale et de conflit avec la France et peut être la GB .
Le seul point favorable est que personne n’est pour le maintien au pouvoir du régime de Kaddafi, hormis peut-être la Russie dont le jeu n’est pas clair.
Nous comprenons dans ces conditions, les propos virulents et peu diplomatiques, de Abelfattah Younes, adressés aujourd’hui au commandement de l’OTAN.
Il appartient à la révolution libyenne de continuer sa route sans l’OTAN et de compter sur ses propres forces et sur celles de ceux qui voudraient bien l’aider à l'instar du Quatar,de la France et de la GB.



samedi 2 avril 2011

Plus de place pour El Quaida!

 Révolution Libyenne
Dans le Figaro en date du Premier Avril, sous la plume de Georges Malbrunot, on lit ceci : « .À l'heure où les Occidentaux s'interrogent sur l'opportunité d'armer les rebelles libyens, les principales agences de renseignement manquent d'informations sur l'infiltration, par des membres d'al-Qaida, de l'insurrection anti-Kadhafi. Devant le Sénat américain, l'amiral James Stavridis, commandant des Forces de l'Otan en Europe, vient d'évoquer «des soupçons» de présence djihadiste parmi les insurgés. «Nous devons être très vigilants quand on parle d'armer les rebelles, affirme au Figaro Mike Shereur, ancien haut responsable de la CIA en charge de la traque d'Oussama Ben Laden. »
Le CNT libyen vient de faire d'une pierre deux coups en réorganisant son armée et en confiant son commandement à l'armée.Primo,Il n'y a plus de place pour une hypothétique infiltration de membres d'el Quaida et il n'y a plus de raison pour refuser une aide militaire aux insurgés .Secundo, l'offensive vers l'Ouest reprend et El Briga va bientôt être reprise.Une aide militaire abrégera la guerre.

NON AUX SIT-IN !

Révolution Tunisienne

Cet appel s’adresse particulièrement aux férus de sit-in, à ceux qui les poussent directement ou indirectement à le faire pour une raison ou une autre ,aux médias et au Gouvernement.
Je suis parmi les personnes qui ont  marre des sit-in, des arrêts de travail, des déclarations incontrôlées qu’on entend ici et là et qui ne font que contribuer à retarder le rétablissement de la situation sur le plan sécuritaire et entraver, par conséquent, la relance économique.
 Des déclarations faites à la radio ou à la TV, de la part de certaines personnes invitées, dénotent véritablement une inconscience totale ,une irresponsabilité, voire une volonté de nuisance manifeste de certains intervenants  qui peuvent pousser les jeunes aux sit-in et aux salariés à des arrêts du travail car l’animateur  a commis une double faute, celle d’avoir invité une personne qui ne devait pas l’être et celle d’ avoir été incapable de le rappeler à l’ordre ou à modérer ses propos.
On sent que certaines personnes n’ont pas confiance dans l’équipe gouvernementale en place et pour, peu ou rien, remettent tout en cause et tous les acquis ce qui a un impact sur des jeunes révolutionnaires qui n’ont pas un  encadrement.
A cet égard, il est urgent et plus que nécessaire, qu’au niveau des régions, les jeunes qui ont fait la révolution, à l’exclusion de tierces personnes, élisent enfin, à l’instar de la jeunesse égyptienne, des comités représentatifs de leurs revendications. Un état des revendications satisfaites à ce  jour et  celles non encore réalisées, devrait  être dressé  d’un commun accord entre les différents comités.
 Il est plus qu’impératif que ces comités réunis procèdent à l’élection de  trois ou quatre personnes pour représenter la révolution vis-à-vis du gouvernement, des partis et des médias.
Pour appuyer leurs revendications jugées légitimes  et  éventuellement non prises en compte par le Gouvernement après discussions avec ce dernier, il est légitime de les appuyer par une manifestation de rue un jour férié pour ne pas bloquer l’activité économique.
Il est impératif que cette manifestation annoncée doive être fortement encadrée par les jeunes révolutionnaires pour éviter que des contrerévolutionnaires s’y infiltrent et entreprennent des actions négatives de nature à forcer les agents de l’ordre public à intervenir. 
Ainsi, le droit à l’expression et à la manifestation sans blocage des rouages de l’économie et sans casse sera assuré.
 Par ce comportement responsable, la jeunesse tunisienne montrera qu’elle est en mesure de défendre les objectifs de sa révolution   à l’abri de toute surenchère et sans hypothéquer son avenir par des sit-in qui vont jusqu’à interdire au personnel administratif de regagner son travail ou d’en sortir sans parler des conditions d’hygiène déplorables pour les révolutionnaires et l’environnement.
Au Gouvernement, je dis qu’ il doit, un peu plus souvent, communiquer avec les médias pour informer le citoyen de l’avancement de son action et ne pas tomber dans l’erreur de GHANNOUCHI.
Aux médias, le moment est venu pour qu’ils fassent impérativement un choix éclectique des personnes  qu’elles invitent à leurs débats télévisés ou à la radio. Certes, nous voulons entendre des débats contradictoires, mais nous  voulons aussi  éviter d’entendre le point de vue des personnes  qui veulent tout remettre en cause, revenir en arrière et nous faire perdre du temps.
 Nous voulons des personnes ayant le sens de la responsabilité  qui soutiennent l’action de ce Gouvernement provisoire tout en attirant son attention sur ses éventuelles défaillances. Nous voulons des gens qui veulent construire, bâtir ensemble l’avenir et non détruire!
 Le jeune qui est à l’écoute des débats et celui qui n’a pas un bagage politique doivent percevoir à l'issue des débats que leur pays avance et accumule des acquis de plus en plus nombreux en si peu de temps et qu’il y a lieu de  les consolider tout en remédiant à certaines défaillances.
 Ceux qui ont une volonté de détruire pour des raisons qui les concerne ou font de la démagogie à des fins électorales, doivent, je m’excuse d’avoir à le dire, être systématiquement écartés de ces débats pendant cette phase transitoire et délicate.
 Dans un comportement responsable, les médias peuvent s’entendre sur la liste des personnes qu’ils doivent écarter des débats directs. Ils peuvent concevoir des débats enregistrés qui permettent d’identifier ces négativistes.Il est temps qu'ils dressent leur charte!
Les jeunes sont à la croisée des chemins et ont un choix à faire, celui d’être les instruments d’un avortement de leur  révolution,  en restant à l’extérieur, ou de sa réussite,  en analysant de près et profondément les événements  et en la  soutenant par un comportement  responsable car les sit-in ne doivent pas être une fin en soi !
 A bon entendeur salut !