09 /10/2015
A travers le «quartet» la Tunisie vient de recevoir le prix Nobel pour la
Paix auquel aspire plus d’un.
Le monde a les yeux fixés sur notre petit pays qui a administré la
preuve que par le «Dialogue National» entre les forces vives, il est possible
de surmonter les difficultés rencontrées dans la fondation du processus
démocratique.
Le mérite en revient à celui qui l’a initié et à nos «deux vieux» qui ont
eu l’intelligence, le pragmatisme politique et le sens du devoir national
de le soutenir pour qu’il débouche sur des résultats tangibles.
Oui, le dialogue national nous a permis d’écrire une Constitution moderne
et de réussir des élections législatives et présidentielles transparentes.
C’est là, certes, une étape importante dans la voie de la démocratie mais
ce n’est pas tout.
Une autre étape, aussi importante, nous attend, c’est celle de la
consolidation de ce processus démocratique sinon tout tombera à l’eau. Nous
avons à achever de mettre en place nos institutions, à concilier notre droit
avec la constitution et à relancer immédiatement une économie aux abois.
Le jury des Nobel semble envoyer un message à toutes les forces vives et à
chaque tunisien et que nous devons tous saisir.
De grâce, ne nous décevez pas!
Ne vous arrêtez pas en cours de route!
Tunisiens, érigez le «Dialogue National», que vous avez eu le bon sens et
l’intelligence d’instituer, en une règle de conduite pour
consolider votre processus démocratique en mettant en place vos institutions
et en engageant votre pays sur la voie du développement économique et
social.
Une lourde responsabilité pèse particulièrement sur les deux
principales composantes du «quartet», a savoir,l’UGTT et l’UTICA pour qu’elles
s’entendent rapidement sur les problèmes qui les opposent et qui
retardent l’instauration de la Paix sociale condition sine qua non pour maîtriser le terrorisme et relancer l’économie.
Elles sont condamnées à s’entendre et n’ont plus le droit à l’erreur sous
peine de se discréditer aux yeux du citoyen et de l’opinion internationale qui
a les yeux fixés sur notre pays et qui suit nos pas hésitants.
A l’opposition de participer à l’effort de développement et de ne plus être
une source de blocage.
Qu’on donne à cette opposition l’occasion de mettre la main à la pâte dans
des structures permanentes à mettre en place (conseil économique et social...)
Au tunisien de retrousser ses manches et de se remettre au travail.
Nous avons perdu trop de temps et le doute commence à s’emparer de nous.